terça-feira, 22 de janeiro de 2013

A política de autores como 'política de si, por si'

Jean-Luc Godard, "Pierrot le fou" (1965)

Luc Moullet, "Brigitte et Brigitte" (1966)

Godard calls Bergman an 'intuitive artist' rather than a 'craftsman': 'The camera is not a craft. It is an art. It does not mean team-work. One is always alone; on the set as before the blank page*. And for Bergman, to be alone means to ask questions. And to make films means to answer them. Nothing could be more classically romantic.' Bergman's own comment on this passage is apt: 'He's writing about himself.'

Jim Hiller (ed.), Cahiers du Cinéma: The 1950s: Neo-Realism, Hollywood, New Wave, Cambridge, Harvard University Press, 1985, p. 175

(...) - En 55-65, rappelle-toi, les futurs cinéastes des Cahiers inventaient la politique des auteurs, tellement mondialisée aujourd'hui qu'on en oublie les bagarres qu'elle a suscitées.
- Et alors?
- Dans un premier temps, il fallait accréditer l'idée que l'auteur d'un film, c'est le cinéaste. Et dans un second temps, faire de la propagande pour une autre idée - Godard l'a reconnu sur le tard -, à savoir que l'auteur, le vrai, ce n'est pas tant le cinéaste que le journaliste en train d'inventer, là, en direct, cette connerie de politique des auteurs.
- C'est freudien, ton truc. L'auteur ne serait pas Walsh, méprisé à l'époque par toute la critique de cinéma, mais un critique mutant, Godard par exemple, en train d'inventer Walsh aux yeux du monde et qui dit en fait : «C'est moi, l'auteur, le cinéaste à venir, vous allez voir ce que vous allez voir.» Claire, c'est lumineux, ton truc.

Louis Skorecki, Walsh et moi: suivi de Contre la nouvelle cinéphilie, Paris, Press Universitaires de France, 2001, pp. 18 e 19

* - Etc.

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